j'ai écrit un poème hommage à cette occasion, que j'ai lu au public, dont voici le texte intégral :

Regardez tout là-haut, dans le ciel ordinaire,

Là où vos yeux d’enfants jettent souvent regard,

Et vous apercevrez un beau couple stellaire

Se prénommant ainsi : Marguerite et Bernard.

La fleur avait conquis un savant astronome ;

Lui qui regardait loin s’est fait prendre en chemin ;

D’une main bien agile en étant gentilhomme,

Il cueillit la vivace en traçant son destin.

Il fallait cette femme, éternelle complice,

Pour sortir du néant des chef-d’oeuvres morts-nés,

Accumulés par lui, sans aucune malice,

dans des tiroirs obscurs, certes pas condamnés.

Que de vrais sentiments, d’amour des mots, de rêve !

Quand dans son œil malin le coquin ressortait,

Faisant rire ou rougir pour une histoire brève,

Au poteau de l’humour, ce Bernard nous clouait.

Je n’oublierai pas cette fière comète

Qui passa dans notre AHME , au royaume des mots,

Et qui partit trop loin, sans tambour ni trompette,

Rejoindre cette fleur qui sourit de nouveau.

A tout jamais tes arts seront souvent en peine,

Peinture et poésie, hautes dans leurs couleurs ;

Et théâtre, et musique en des notes sereines,

pour mieux accompagner nos manques de bonheur.

Il est vrai très souvent qu’une éloge gracieuse

Est faite par respect pour celui qui est mort.

Mes mots sont fraternels pour cette âme précieuse

Que je sais en repos, après de longs efforts.

Nous te remercions tous, Bernard, de ta présence,

De ta saine parole et de ta bonne humeur.

Moi qui t’ai peu connu, excuse l’insolence

De mes modestes vers mais ils viennent du coeur.